Ils sont 3 experts, spécialisés dans leur domaine : le commerce, les études et les travaux. Ils nous parlent de leur métier, de l’intégration des enjeux environnementaux et de l’impact de la feuille de route Environnement de Bouygues Bâtiment France dans leur quotidien. Rencontre avec Benoit, Audrey et Maud.
Benoît Moreau
Je suis directeur commercial adjoint chez Bouygues Bâtiment Grand Ouest pour la région Pays de la Loire, en charge des ouvrages fonctionnels, du logement neuf et de l’industrie. Nos clients sont principalement des Maitres d’Ouvrages publics, et nos cibles sont les projets en conception réalisation, marché public global de performance (MPGP) ou développement immobilier avec Linkcity. Dans ce contexte nous avons la responsabilité de la conception et par conséquent la possibilité de mettre en œuvre des solutions environnementales audacieuses.
Nos clients sont concernés par cet enjeu et notre première mission est de porter à leur connaissance nos références, nos compétences et nos solutions pour les accompagner sur leurs projets. Le partage de nos références passées et la visite de nos chantiers en cours sont le vecteur le plus efficace pour démontrer notre savoir-faire.
Les cahiers des charges de ZAC ou les programmes de nos clients, sont de plus en plus exigeants sur l’aspect environnemental. Par exemple, en demandant des niveaux de matériaux biosourcés ou le soutien au déploiement des filières d’économie circulaire, allant au-delà des règlementations. Notre rôle est de les inciter à poursuivre dans cette voie, en cherchant le meilleur compromis entre performance environnementale et équilibre financier.
Le rôle de la direction commerciale est dans un premier temps de sélectionner les concours dont les attendus sont alignés avec notre stratégie environnementale ou à défaut qui nous permettent de faire des propositions d’amélioration. Cela se traduit par une adéquation entre le programme fonctionnel, le programme technique, le programme performanciel, le budget et les critères de jugement des offres. Notre rôle est également de porter un message sans ambiguïté sur notre volonté de construire durable. Ainsi sur chacun de nos projets, dans chacune de nos offres, nous nous obligeons à proposer à minima une innovation environnementale. Les enjeux environnementaux sont compris par l’ensemble des équipes projet qui les intègrent en prenant en compte les exigences financières de nos clients.
Nous devons impérativement faire preuve d’Audace car il est fondamental de se différencier de nos concurrents. De plus, toutes nos enquêtes indiquent que nos clients attendent de Bouygues Construction des offres à la fois maitrisées techniquement et financièrement, mais aussi innovantes. L’Audace c’est pour moi prendre des risques, bien sûr ceux-ci doivent être maitrisés. Pour cela, nous avons la chance de posséder une ingénierie intégrée forte, associée à une stratégie d’acculturation de l’ensemble de la population de l’entreprise.
Nous devons impérativement faire preuve d’Audace car il est fondamental de se différencier de nos concurrents.
Audrey Schmidt
Je suis manageuse de projet chez Bouygues Bâtiment Ile-de-France Habitat Social, en charge du pilotage et de la synthèse des études d’ingénierie lors de réponses à des appels d’offre de logements neufs en Ile-de-France.
Dans mon service, nous sommes concernés par les enjeux environnementaux inhérents au projet, qu’ils soient liés à son contexte (réglementation environnementale applicable, présence d’espèces protégées…) ou à sa programmation (modes constructifs vertueux, mise en œuvre de matériaux biosourcés ou issus du réemploi…). Notre première mission est de respecter ces exigences, dans un budget maîtrisé pour une expérience client réussie. Cela est d’autant plus essentiel dans le secteur du logement social, où notre ambition est d’offrir à des populations plus modestes, et donc plus exposées au changement climatique, un habitat de qualité.
D’autre part, en tant que métier « amont », nous essayons de faire des propositions complémentaires à nos clients, pour pousser les curseurs plus loin. Je pense notamment au béton bas carbone ou encore aux matériaux issus de l’économie circulaire (en particulier du réemploi ou de la réutilisation), qui sont aujourd’hui systématiquement proposés dans nos réponses aux appels d’offre. Nous essayons aussi de proposer des solutions visant les futurs seuils de la RE 2020. Cette démarche permet d’acculturer nos clients : bien que ces propositions ne soient pas toujours retenues aujourd’hui, nous préparons le terrain pour qu’elles soient considérées demain comme un nouveau standard ; elles permettent de montrer notre capacité à anticiper leurs futurs besoins, sans opposer valeur économique et valeur environnementale. Notre enjeu est d’intégrer ces pratiques dans nos outils de chiffrage et d’en maîtriser le coût, à la fois carbone et financier.
La Feuille de route Environnement de Bouygues Bâtiment France est une opportunité pour élargir nos axes de travail en phase études, en particulier sur des sujets précurseurs tels que la biodiversité et l’empreinte eau dans nos futurs projets.
Si nous voulons faire preuve d’encore plus d’Audace environnementale, je pense que nous devons oser intégrer des solutions vertueuses dans nos projets, au-delà de la réglementation, même si cela suppose de repenser leur équilibre économique à court terme. Notre résilience est un atout pour enclencher ce changement de paradigme et entraîner avec nous toute la filière.
La Feuille de route Environnement de Bouygues Bâtiment France est une opportunité pour élargir nos axes de travail en phase études, en particulier sur des sujets précurseurs tels que la biodiversité et l’empreinte eau dans nos futurs projets.
Maud Jacquety
Je suis chef de Service Adjoint Travaux chez Bouygues Bâtiment Ile-de-France Equipements Publics et anciennement délégataire du projet de la rénovation globale de la cité Mixte Régionale Paul Valéry, intégrant une rénovation énergétique phasée d’un collège - lycée à Paris 12ème. Ce projet comprend la rénovation de 14 000m² ainsi que la construction d’extensions neuves en bois de 6 000m² pour le compte de la Région Ile-de-France et son maître d’ouvrage délégué, Ile-de-France Construction Durable pour un montant de 83,3 millions d’euros toutes dépenses confondues soit 52,7 millions d’euros HT travaux, financés à 69% par la Région et 31% par la Ville de Paris.
Le projet de Paul Valéry, imaginé avec l’agence Engasser+Associés, illustre notre capacité à nous engager pour l'environnement, contribuant ainsi aux objectifs de la Feuille de Route Environnement Bouygues Bâtiment France.
La participation des travaux va tout d’abord se faire de façon contractuelle, c’est-à-dire par l’atteinte des objectifs concrets fixés par le client. Dans le secteur public, nombreuses sont les initiatives des clients dans ce domaine. Par exemple sur Paul Valéry, la Région Ile-de-France a imposé plusieurs objectifs en faveur de l’environnement : l’atteinte de l’objectif carbone E3C2 sur l’ensemble du bâtiment, le réemploi in-situ de 39T de matériaux, l’incorporation de 40kg/m² de matériaux biosourcés pour la partie neuve et 13kg/m² pour la partie rénovée. Le suivi environnemental via le suivi des déchets, des nuisances sonores, de la consommation en eau et électricité est aussi une obligation vis à vis de notre client et des rapports trimestriels sont exigés. En termes de biodiversité, la Région Ile-de-France nous a demandé de réduire au maximum l’abattage des arbres sur l’emprise du site.
Ensuite, les équipes travaux, engagées, ont proposé d’elles-mêmes des initiatives environnementales. Par exemple, nous avons proposé des matériaux biosourcés ou réemployés en plus de ce qui était prévu. Pour le suivi environnemental, nous avons mis en place une presse à cartons pour limiter le volume des déchets, en plus d’un “homme vert” pour gérer le tri à la source. Dans la base-vie, la suppression des climatiseurs, l'installation de minuteurs sur les éclairages, et l'élimination des capsules et gobelets se généralisent. Pour la biodiversité, nous avons collaboré avec la Région Ile-de-France et un apiculteur pour installer des ruches sur l’emprise du projet.
Ces initiatives, qu'elles soient contractuelles ou non, représentent un investissement en temps pour la recherche, la collecte et le partage. La prise en compte des enjeux environnementaux est un succès grâce à l’engagement des équipes. »
La prise en compte des enjeux environnementaux est un succès grâce à l’engagement des équipes.
