L’emblématique Poste du Louvre est livrée !

Ancien centre de tri historique en plein Paris, la Poste du Louvre était devenue le plus grand centre de distribution du courrier en France et l’unique bureau de poste ouvert 24 heures sur 24.

Tout en conservant sa vocation postale, le bâtiment s'ouvre désormais à d'autres usages sous l’esquisse de l’architecte Dominique Perrault. Le bureau et son centre de tri historique sont conservés, auxquels viennent s’ajouter un hôtel 5 étoiles, des logements sociaux, des commerces, une halte-garderie, un espace de coworking, un commissariat et un parking. Pour abriter ces équipements, un second sous-sol est créé en infrastructure, tandis que sont ajoutés au dernier étage une surélévation et une terrasse panoramique reposant sur une superstructure métallique construite sur pilotis, offrant l’une des plus belles vues à 360° sur la capitale. Le bâtiment vise une quadruple certification énergétique et environnementale (HQE, LEED, BREEAM, PHEE).

Une restructuration lourde

Emblématique du savoir-faire des équipes de Rénovation Privée en matière de restructuration lourde, le chantier a commencé par une longue phase de dépollution (amiante, peinture au plomb) qui aura duré un an, suivie par de titanesques travaux d’infrastructures et de fondations.

Les travaux comprenaient :

• L’approfondissement du premier niveau de sous-sol et la création d’un second niveau de sous-sol (plus de 35 000 m³ de terrassement en plein Paris)
• Le remaniement intégral des circulations verticales avec la réalisation de 5 noyaux toute hauteur en prémurs pour desservir les différents usages dans le bâtiment (16 000 m² de prémurs)
• La démolition de la trame sur la rue Jean-Jacques Rousseau
• Le réaménagement des niveaux rez-de-chaussée, R+1 et R+2
• La modification totale du niveau des combles en R+3 pour la création de l’hôtel
• La modification du pavillon d’angle rue Jean-Jacques Rousseau et Etienne Marcel pour accueillir des logements.

Une cathédrale métallique

Conçu à la fin du XIXe siècle par l’architecte Julien Guadet, contemporain de Gustave Eiffel, le bâtiment est l’un des chefs d’œuvre de l’architecture industrielle de la IIIe République. Il se compose de 6 300 tonnes de charpente en fonte et en acier, soit presque autant que la tour Eiffel, intégralement conservée, auxquelles s’ajoutent 2 500 tonnes de charpente neuve.  Conserver ces éléments a représenté un défi technique pour les équipes.

« La reprise des charges de la charpente métallique avec des poutres treillis a constitué l’une des grandes complexités techniques de ce projet. La mise en valeur des poutres Guadet et des planchers existants a nécessité la réalisation des réseaux techniques en faux-plancher (pas de faux plafond possible). Cela a complexifié considérablement le phasage des travaux puisque les réseaux étaient au sol. »

Thierry Goubet, directeur du chantier.

Par ailleurs les charpentes ont été traitées en peinture intumescente. Cette peinture anti-feux, alternative au flocage, exige un process complexe avec ses sept couches de peinture et des conditions de hors d’eau et de température draconiennes.

Après la levée des réserves, les équipes de Bouygues Bâtiment Ile-de-France laisseront place à celles en charge des travaux menés par chacun des futurs locataires du bâtiment. Les prochains mois seront donc consacrés aux différents aménagements intérieurs. Jusqu'à 450 personnes en pointe auront œuvré sur le chantier.